Repenser notre rôle dans l’éducation
Posté sur: novembre 7, 2022
Bien que l’Ordre des naturopathes de l’Ontario n’existe que depuis le 1er juillet 2015, le travail ayant mené à sa formation et le soutien des autres ordres de réglementation de professions de la santé ont joué un rôle déterminant dans ce que nous faisons et dans la manière dont nous le faisons. Dans le cadre de ce processus, l’une des limites qui ont été établies est que l’Ordre ne devrait pas offrir d’enseignement à la profession qu’il réglemente.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi nous avons résisté à l’idée de fournir de la formation aux inscrits :
- Cela crée un conflit potentiel dans le cadre d’une enquête concernant une plainte ou d’un cas de discipline lorsque l’inscrit indique qu’il respecte les enseignements que nous lui fournissons.
- Cela peut donner l’impression au public que nous travaillons dans l’intérêt de la profession que nous avons l’intention de réglementer.
- Cela nous expose à des problèmes de taxation lorsque nous facturons les inscrits pour l’éducation et la formation fournies.
Plus récemment, de nouvelles idées sont apparues pour remettre en question certains de ces raisonnements :
- La manière dont l’éducation est dispensée diffère de la manière dont elle est reçue et mise en œuvre. Dans la mesure où l’éducation que nous offrons est solide, les questions d’enquête ou de discipline portent sur la façon dont ces enseignements ont été mis en œuvre par l’inscrit individuel. Par conséquent, il n’y a peut-être pas de risque de conflit, surtout si nous pouvons documenter ce qui a été fourni lors des séances éducatives.
- L’élaboration du cadre de mesure du rendement des ordres du ministère de la Santé a informé les ordres et le public que les ordres ont l’obligation de s’assurer que les membres inscrits sont informés des règlements et des normes qui régissent la profession. Par extension, on peut soutenir qu’il existe un fort mandat d’intérêt public pour que l’Ordre fournisse à la profession des renseignements sur les règlements et les normes, puisque cela permet d’accroître la conformité aux règles et d’améliorer la sécurité de l’exercice de la profession.
- La question fiscale concerne la façon dont nous gagnons nos revenus et la façon dont nous les dépensons. Elle pourrait être facilement résolue en ne facturant tout simplement pas les séances éducatives.
Nous nous sommes progressivement orientés vers la prestation de renseignements éducatifs à la profession et au public, d’abord avec le lancement de la série « Conversation sur » (ICW), et plus récemment avec le lancement du Programme d’Éducation par le Mentorat (PEM). Alors que le PEM est encore nouveau et en phase de formation, la série ICW a certainement atteint son rythme de croisière avec une augmentation des inscriptions, de la participation et du niveau d’interaction lors des séances.
Au cours des prochains mois, le conseil de l’Ordre s’engagera dans une planification stratégique où cette question pourrait devenir prioritaire. Devrions-nous fournir de l’éducation aux inscrits sur les lois, les règlements, les normes et les politiques qui les régissent ? Est-ce un rôle que nous devrions jouer pour garantir la prestation de soins naturopathiques sécuritaires, éthiques et compétents aux Ontariens ?
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